Artise autodidacte, Julie Lagier a approché la photographie par le biais des performances corporelles. Sa série Narsismik, débutant en 2017, sert d’exutoire à ses cauchemars chroniques, il s’agit d’ailleurs d’autoportraits. Puis les série Abstract et La chambre se suivent, usant aussi bien du noir et blanc que de la couleur.
Rapidement, elle comprend que la photographie est matière à transfuge et crée son propre langage artistique, mélange subtil de surréalisme et d’onirisme. On y retrouve l’empreinte de certains de ses « maîtres inspirants » comme Dali, Wes Anderson, Francis Bacon, Modigliani ou encore Tim Burton.
Minimaliste dans la conception de ses décors, elle colle au plus proche de son sujet de prédilection : l’être humain, son corps, sa trace et ses espoirs.
L’artiste se sert de ses nuits angoissantes pour les transformer en images surprenantes et sensibles. Ses oeuvres se révèlent être un journal intime dans lequel l’humour et la poésie s’invitent au fur et à mesure des années créant un univers unique.